L'embolisation utérine
De quoi s’agit-il ?
L’embolisation des artères utérines consiste à injecter des particules (petites billes) sélectivement dans les artères de l’utérus.
Grâce au choix de la taille des billes et au positionnement du cathéter, elles vont aller précisément dans les artères qui nourrissent les fibromes. Les fibromes ainsi appauvris de vaisseaux nourriciers, vont diminuer en taille.
Le but est de diminuer voire faire disparaître les symptômes liés aux fibromes (douleurs, saignements, anémie, troubles urinaires, constipation)
La plupart des fibromes sont asymptomatiques et ne nécessitent pas de prise en charge thérapeutique.
Le traitement est réservée aux fibromes symptomatiques, entraînant soit des symptômes hémorragiques (règle abondante, saignement en dehors des règles), soit des douleurs ou des symptômes compressifs (constipation, troubles urinaires).
Le traitement peut être soit médicamenteux, soit chirurgical (myomectomie, hystérectomie totale) ou radiologique (embolisation). L’embolisation peut être réalisée dans la plupart des cas mais dépend de la localisation et de la taille des fibromes. Dans tous les cas, le traitement est discuté en amont avec le gynécologue, pour décider de la meilleur prise en charge.
Après l’intervention
Le retour à domicile se fait en général le lendemain de l’embolisation. Un arrêt de travail d’une durée de 7 à 10 jours sera délivré.
Les suites sont fréquemment marquées par des douleurs pelviennes, qui nécessitent des antalgiques qui vous seront prescrits (avec passage d’infirmier à domicile en cas de nécessité).
Une infection peut survenir rarement (se manifestant par de la fièvre et des pertes vaginales) et pourra nécessiter un traitement par antibiotique. Les autres complications sont exceptionnelles et vous seront détaillées en consultation (syndrome post-embolisation, complication liée à l’artériographie et au passage de cathéters dans les vaisseaux, complication liée à l’injection de produit de contraste).
Le risque de ménopause post-embolisation est très rare car le radiologue prend toutes les précautions pour ne pas traiter les communications avec les artères ovariennes. Il peut exister un retard de règle, durant habituellement moins de 3 mois.
Habituellement, une IRM est réalisée 3 à 6 mois après l’embolisation, pour évaluer l’efficacité.